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Avec 75 000 morts par an le tabagisme représente 13% des décès en France. Plus qu’une affaire de santé, l’industrie du tabac est également à l’origine de la dégradation de l’environnement. Ce sont entre autres plus de 200 000 hectares de forêts détruits chaque année pour y planter du tabac.

Commencé pour imiter les amis, les parents, lors d’une fête, après une déception ou simplement pour “essayer” aujourd’hui 60 % des fumeurs réguliers déclarent vouloir arrêter de fumer. Si on estime à 750 000 le nombre de personnes qui réussissent à arrêter de fumer durant au moins un an, certaines personnes parviennent à pérenniser cet arrêt. En cette Journée Mondiale Sans Tabac, retour avec Jocelyne Cherel, adhérente du Club de L’amitié d’Acigné (35), sur son parcours pour arrêter de fumer.

Quand avez-vous arrêté de fumer ?

J’ai arrêté de fumer vers l’âge de 27 ans grâce à un plan de 5 jours que le père de ma fille a également suivi avec moi. Il faut dire que c’est mieux de le faire à deux. Un carnet de bord nous a été distribué pour nous accompagner tout au long du processus et chaque soir nous avions des réunions organisées avec des professionnels.

Cela a-t-il été difficile de ne pas rechuter ?

Malheureusement, j’ai repris quelques années plus tard vers l’âge de 30 ans, après la naissance de ma fille et ce pendant 10 ans. J’ai finalement eu le déclic un lendemain de réveillon où tout le monde fumait. C’en était écœurant. Il faut dire qu’à l’époque on fumait dans les bars, les restaurants, les discothèques, les bureaux…, même lorsqu’il y avait des enfants, voire des bébés, dans la pièce…

Comment avez-vous fait pour arrêter de nouveau ?

J’avais gardé le carnet que nous avions eu lors du plan de 5 jours et j’ai refait le parcours, seule cette fois.
Je ne vous cache pas que les 3 premiers mois ont été terribles ! J’étais à cran mais, contrairement à la plupart des personnes, j’ai perdu un peu de poids (tellement j’étais énervée). Quand j’y pense maintenant, je ne suis pas sûre, qu’à l’époque, il y avait des solutions alternatives comme les gommes, patchs, cigarettes électroniques…

Malgré ma première rechute, je recommande le plan de 5 jours. Lorsque j’ai eu l’occasion de faire la fête par la suite en présence de fumeurs, il m’est arrivé de fumer quelques cigarettes. Mais, le lendemain, j’étais malade toute la journée. Du coup, même si je “craque” occasionnellement, c’est un bon “garde-fou”. Aujourd’hui, je suis gênée par l’odeur de cigarette.

Quel bilan faites-vous aujourd'hui ?

On retrouve de la liberté quand on arrête de fumer. Plus besoin de faire des kilomètres pour trouver un bureau de tabac ouvert le dimanche soir ! L’aspect “économie financière” ne m’a pas sensibilisée à l’époque mais aujourd’hui fumer a un coût plutôt élevé.

À l’aube de mes 63 ans je vois ma fille fumer de temps en temps. Je n’ose pas trop lui faire la “leçon” car je pense qu’elle fume beaucoup moins que moi à son âge. Je lui souhaite tout de même d’avoir le déclic et arrêter la cigarette.

Pour en savoir plus ou vous faire accompagner dans l’arrêt du tabac
rendez-vous sur www.tabac-info-service.fr

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  • Publication publiée :31 mai 2023
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Post category:Santé / Vie locale
  • Dernière modification de la publication :1 juin 2023